Obtenir des aides financières pour créer son entreprise fait partie des nombreuses façons de démarrer son activité. Que vous recherchiez des capitaux ou que vous souhaitiez profiter de subventions et d’aides publiques, différentes ressources sont disponibles pour réaliser votre rêve. Cet article met en évidence les aides financières, sociales, fiscales les plus importantes pour la création et la gestion de votre structure.
Suivez le guide !
1. Les aides sociales
1 entreprise sur 3 est fondée par un demandeur d’emploi en France (source Pôle Emploi). C’est pourquoi, aujourd’hui, de nombreux dispositifs existent pour les aider à créer ou reprendre une structure.
L'ARE : le maintien des allocations chômage
Vous bénéficiez d’allocation chômage (ARE) et vous décidez de créer votre entreprise ? Bonne nouvelle pour vous, cumulez les deux grâce à Pôle emploi. En effet, ce dernier maintient vos allocations si vous percevez une rémunération nulle ou faible jusqu’à épuisement de vos droits. Pour en disposer, vous devez bien entendu être enregistré en tant que demandeur d’emploi et avoir fondé votre structure après votre inscription. N’hésitez donc pas à vous rapprocher de votre conseiller pour plus d’informations, quant à votre situation.
De plus, ce principe s’applique également avec le RSA (Revenu de Solidarité Active), une fois votre indemnisation terminée.
L'ARCE : versement des allocations chômage
L’ARCE ou Aide à la reprise d’entreprise vous verse sous forme de capital un pourcentage des allocations chômage qu’il vous reste à percevoir. Le principe est simple, Pôle Emploi vous rémunère à hauteur de 45 % des droits ARE encore dus.
Cette aide financière pour créer son entreprise vous donne donc l’ouverture à deux versements :
- Un premier à la date où vous mobilisez l’ensemble des modalités ;
- Un deuxième six mois après le précédent à condition de continuer d’exercer votre activité.
- Avoir créé votre entreprise après votre inscription à Pôle Emploi ;
- Bénéficier de l’ARE ;
- Bénéficier de l’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise ACCRE.
Le petit coup de pouce
12 étapes pour réussir sa reconversion professionnelle.
L'ACRE
Cette dernière aide sociale, qui diffère de la première pas uniquement à cause de l’ordre des lettres, s’ouvre aux demandeurs d’emploi et aux jeunes de 18 à 25 ans.
Elle octroie donc aux personnes éligibles une exonération des charges sociales sur la première année d’activité. En tant qu’auto-entrepreneur, vous établissez votre demande auprès de la CFE (Centre de Formalité des Entreprises) dans les 45 jours qui suivent la création de votre activité.
Bon à savoir : si vous créez une société, ce dispositif s’applique automatiquement sans démarche préalable.
2. Les aides fiscales
Les aides fiscales donnent droit à des réductions d’impôts.
Exonération de cotisations CFE
La Cotisation foncière des entreprises est un impôt local dû chaque année par les entrepreneurs, peu importe la taille ou le statut de leur entreprise. Elle se calcule par rapport aux biens locatifs utilisés par votre structure pour les besoins de votre activité. Bonne nouvelle, les créateurs d’entreprise en sont totalement exemptés la première année ! De plus, la deuxième année, la CFE sera réduite de 50 % de leur base d’imposition. Une bonne nouvelle en amène toujours une autre, vous n’avez aucune démarche à réaliser, elle s’applique donc automatiquement.
Un dossier en moins à préparer pour vous parmi cet océan administratif.Cette dernière aide sociale, qui diffère de la première pas uniquement à cause de l’ordre des lettres, s’ouvre aux demandeurs d’emploi et aux jeunes de 18 à 25 ans.
Elle octroie donc aux personnes éligibles une exonération des charges sociales sur la première année d’activité. En tant qu’auto-entrepreneur, vous établissez votre demande auprès de la CFE (Centre de Formalité des Entreprises) dans les 45 jours qui suivent la création de votre activité.
Bon à savoir : si vous créez une société, ce dispositif s’applique automatiquement sans démarche préalable. Par ailleurs, pour la suite de votre aventure, selon la nature de votre activité, ou de votre zone géographique, vous pouvez prétendre à de nouvelles exonérations de CFE. Renseignez-vous auprès des organismes de votre ville.
Exonération de cotisations CFE
Une exonération d’impôts est possible pour les entreprises implantées dans une zone géographique éligible :
- Zone d’aide à finalité régionale (ZAFR) ;
- Zone franche urbaine (ZFU) ;
- Bassin d’emploi à redynamiser ;
- Zone de revitalisation rurale (ZRR) ;
- Quartier prioritaire dans la ville (QPV) ;
- Zone de restructuration de la défense (ZRD).
3. Les accompagnements
Certaines aides financières pour créer son entreprise prennent la forme d’accompagnement à la création d’entreprise sur plusieurs mois, voire plusieurs années.
Le dispositif Nacre
Le Nouvel Accompagnement à la Création ou à la Reprise d’Entreprise (NACRE) accompagne les bénéficiaires dans les trois premières années d’activité. Ce dispositif offre ainsi une aide au montage du projet, à la structuration financière et un accompagnement au démarrage et au développement de votre entreprise.
Cependant, pour en disposer, plusieurs conditions subsistent :
- Toucher l’ARE ou l’ASP (Allocation de sécurisation professionnelle).
- Être un demandeur d’emploi non indemnisé inscrit depuis plus de 6 mois ces 18 derniers mois.
- Percevoir le RSA ou l’allocation de solidarité spécifique (ASS).
- Avoir entre 18 et 25 ans ou 29 ans si la personne possède un handicap.
- Avoir moins de 30 ans si vous ne bénéficiez pas des conditions pour l’ARE.
Active Créa
Depuis 2016, Pôle Emploi propose des accompagnements collectifs sous forme d’atelier, d’échanges et de réflexions pour aider dans la création et la reprise d’entreprise.
Participez ainsi à différents ateliers selon votre situation :
- « S’imaginer créateur » pour ceux qui doutent encore de leur idée ;
- « Mon projet de création d’entreprise » pour les futurs entrepreneurs qui ont mûri leur concept.
- Identifier vos motivations et vos compétences ;
- Échanger avec d’autres dirigeants ;
- Confronter vos idées ;
- Comprendre les étapes nécessaires ;
- Poser les bases de votre projet ;
- Sortir de l’isolement ;
- Rencontrer des professionnels du milieu.
Les réseaux d'accompagnement
De nombreux réseaux locaux accompagnent les créateurs et repreneurs d’entreprise selon votre activité et les structures existantes. La BPIFrance Création ou La BGE par exemple située dans la plupart des régions proposent des accompagnements individuels aux porteurs de projets. De plus, vous avez les pépinières d’entreprise, les collectivités locales, les couveuses d’entreprise, et la chambre du commerce et d’industrie (CCI) pour vous orienter.
Des conseillers se rendent donc disponibles pour vous guider via des échanges, des ateliers, diverses formations en développement d’entreprise ou de gestion. Vous pouvez également rejoindre des réseaux d’entrepreneurs pour éviter la solitude bien souvent inhérente à cette nouvelle activité.
4. Les aides financières
Les aides financières pour créer son entreprise peu importe votre statut juridique (micro- entreprise, entreprise individuelle, SARL, SAS).
L’AGEFIPH pour les situations de handicap
Ce premier dispositif concerne les créateurs d’entreprise en situation de handicap. Cette aide financière se verse sous une forme forfaitaire de 6000 € pour soutenir dans les démarches inhérentes à la nouvelle activité. La décision s’effectue sur dossier auprès de la délégation régionale de l’AGEFIPH.
Pour en bénéficier, vous devez :
- Être le dirigeant de la société et en situation de handicap ;
- Posséder un apport personnel en fonds propres de 1500 €.
Le micro-crédit professionnel, une alternative bancaire
Le micro-crédit professionnel s’impose comme un outil de développement économique et social pour les porteurs de projets à faibles revenus. Ils jouissent ainsi d’un crédit généralement refusé par le système bancaire au vu de leur dossier. Cela concerne tous types d’activités et de statut ou régime d’entreprise sauf les exploitants agricoles et les associations.
L’avantage pour vous si vous êtes éligible :
- Obtenir un prêt de maximum 10 000 € lors de votre démarrage.
- Bénéficier d’un accompagnement par des associations (ADIE, France Active, Initiative France, etc.) pour le montage et le financement de votre projet.
La Garantie EGALITE femme
Le dispositif national garanti Égalité Femme (ex- FGIF) s’adresse uniquement aux femmes entrepreneures inscrites en tant que demandeuses d’emploi et en situation de précarité. Son fondateur, l’organisme France Active, souhaite favoriser l’accès des femmes au crédit pour la construction de leur entreprise, peu importe leur statut ou leur secteur d’activité.
De ce fait, ce crédit bancaire est octroyé aux femmes qui ont créé ou repris une structure depuis moins de trois ans. Son objectif est avant tout de financer des investissements ou un besoin en fonds de roulement (BFR).
Vous profitez ainsi de plusieurs avantages :
- Couverture jusqu’à 80 % du montant du prêt ;
- Prêt pouvant atteindre 50 000 € ;
- Exclusion de cautions personnelles ;
- Durée de 24 mois.
Prêt d'honneur
Renforcez votre apport en sollicitant un prêt sur l’honneur pour obtenir un emprunt bancaire. Cette aide est accordée aux créateurs et aux repreneurs d’entreprise ainsi qu’aux jeunes entreprises (moins de trois ans d’existence). Le montant varie en fonction de vos projets, vos besoins en fonds propres et les organismes sollicités.
Quels en sont les avantages ? Vous confortez votre apport personnel tout en augmentant vos chances de recevoir un prêt bancaire. De plus, vous n’avez besoin d’aucune garantie personnelle.
Une question sur une formation ou sur le financement ? Contactez-nous !
En résumé...
Les différentes aides financières pour créer son entreprise aident chaque année des milliers d’entrepreneurs. ARE, ARCE, ACCRE, exonération d’impôts ou facilité de crédit, renseignez-vous pour trouver la solution la plus adaptée à votre situation.